mardi 17 novembre 2009

Retour sur l'analyse du poème de Lord Byron "When we two parted" (2/2)

La semaine dernière, lors de mon séjour à Oxford, j'ai publié le poème de Lord Byron "When we two parted" afin d'en dire quelques mots puisqu'il s'agit d'un poème faisant parti de mes coups de coeur. N'ayant pas trop eu le temps d'approfondir mon analyse, je désire revenir sur des éléments d'analyse de ce poème.

Au-delà de la souffrance que peut apporter la séparation avec un être cher et au-delà des conséquences qui accompagnent une rupture, l'auteur, par son choix des mots et son style linguistique, nous amène bien plus profondément au sein d'un coeur déchiré par la douleur d'une séparation.
Ce déchirment du coeur et cette séparation peuvent être visiualisés par l'utilisation du mot "two" au premier vers qui se transforme en "half" au troisième vers. Ainsi, l'auteur ici parvient à nous montrer que le narrateur a perdu sa moitié. En effet, les deux amants ne forment plus deux êtres, mais au contraire avec le départ de son amant, le narrateur a perdu sa moitié et n'est plus que la moitié d'un être.
De plus, le narrateur parvient à nous faire ressentir dans quel froid il s'est plongé sans la présence de l'être aimé. Nous retrouvons des termes qui évoquent cette notion de froideur et de mal-être, tels que Pale, cold, sunk chill, shudder, .
Tout au long du poème, le narrateur fait un parallèle très intéressant entre le monde extérieur, la nature qui l'entoure et son monde intérieur. En effet, non seulement son corps entier ressent le froid d'un silence qui s'est installé entre les deux amants mais la nature elle-même en est le témoin( "the dew of the morning" par exemple).
L'évocation des sens est également très présente dans ce poème. On retrouve le toucher (avec des termes tels que kiss, check, shudder), la vue (tears, brow, light) et l'ouïe (silence, spoken, knell, ear). L'évocation de ces sens permet de monter ce qui se passe en lui et la façon dont il perd le contrôle de ses propres sens à cause de la séparation. Il ne lui reste plus que le silence, tout le reste a complétement disparu. Ses sens sont gelés et son corps est mort.
Le temps qui passe est pesant- ce qu'on ressent particulièrement dans le dernier paragraphe. En effet, la seule chose qu'il ressent encore est la pesanteur d'un silence que le temps ne parvient pas à calmer et qui ne finit jamais puisque une fois arrivé à la fin du poème, la phrase du début est reprise et tout recommence...

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