Cette semaine, un de mes plus grands coups de coeur; à savoir "Recueillement" écrit par Charles Baudelaire en 1861 et paru dans le livre "Les Fleurs du mal" dans l'édition de 1868.
Ce choix me paraissait approprié après avoir publié la semaine dernière "Intérieur". En effet, tout comme dans le poème de la semaine passée, l'auteur s'adresse ici à sa Douleur intérieure et l'amène à une profonde introspection et au "recueillement".
Dans ce sonnet, l'auteur personnifie sa douleur non seulement de par l'utilisation de la majuscule mais également en s'adressant à elle comme s'il s'agissait de son enfant qui ne veut pas rester calme (tiens-toi plus tranquille).
Le poète entretient une relation paternelle avec sa souffrance. En effet, il la récomforte en lui disant : "Tu réclamais le Soir; il descend; le voici;" et il la protège du monde extérieur en lui demandant de prendre sa main afin de partir Loin d'eux, loin de ce monde qui les entoure. Le poète a besoin de cette douleur (viens par ici) et y est profondément attaché car elle lui permet de déclencher la poésie et de l'élever au-dessus des autres hommes.
Au début du sonnet, nous apprenons que la Douleur du poète réclame le Soir comme si cette Douleur réclamait sa mère pour pouvoir se sentir apaisée. Et à la fin du poème, le poète demande à sa Douleur d'écouter "la douce Nuit qui marche" comme si cette nuit symbolisait l'arrivée de la mère qui vient calmer son enfant afin que celui-ci puisse trouver la paix. Ainsi, Le Soir et la nuit ne sont pas pour le poète et sa Douleur des moments redoutés comme pour la plupart des hommes, mais au contraire, la nuit offre au poète et à sa Douleur des moments de solitude, de recueillement et d'apaisement.
lundi 30 novembre 2009
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