Je souhaite cette semaine poster une vidéo qui puisse être en lien avec le poème publié. J'ai choisi la chanson de Barbara intitulée "L'Aigle Noir" pour illustrer à travers une chanson ce que le poème d'Arthur Rimbaud peut évoquer.
En effet, au début de la chanson (Un beau jour, ou peut-être une nuit, près d'un lac, je m'étais endormie...), je perçois la même image qu'au début du poème: Un individu allongé, les yeux fermés et ailleurs, bien loin puisque on ne cherche même plus à savoir s'il fait nuit ou jour, peu importe, on est ailleurs. A nouveau cette notion de l'évasion. Mais cette évasion se fait par les sens. D'ailleurs la plus grande corrélation entre ces deux textes est, pour moi, le développement des sens au contact de la Nature: "...je le vis tournoyer. Près de moi, dans un bruissement d'ailes,... De son bec, il a touché ma joue. Dans ma main, il a glissé son cou." On retrouve dans ces phrases la vue, l'ouïe et le toucher.
Mais ce poème reprend également d'autres éléments des poèmes publiés. Par exemple, la phrase Comme avant, dans mes rêves d'enfant, Comme avant, sur un nuage blanc... rappelle la nostalgie et la pureté de l'enfance qui ont été évoquées dans le poème "Intérieur"(Lorsque la Nostalgie me visite, On discute de l’Enfance Qui s’est promenée paisiblement avec moi,Dans l’ignorance l’insouciance l’innocence) ou encore dans le poème "Recueillement" (Vois se pencher les défuntes Années.)
On retrouve aussi dans cette chanson une solitude chez l'individu, une solitude face au chagrin qui fut dévelooppée dans l'ensemble des poèmes (L'oiseau m'avait laissée seule avec mon chagrin.)
Finalement, cette chanson, en faisant appel à l'image de l'oiseau, évoque la notion de liberté. Une volonté de vouloir se libérer soi-même, de s'envoler loin, bien loin (idée centrale des poèmes publiés jusqu'ici.) Et pourtant, comme bien souvent dans les différents poèmes, derrière cette quête de la libération de l'esprit se cache toujours une tâche sombre (ici l'oiseau est noir tout comme la nuit noire du poème "Recueillement") qui amène à la fois réconfort et inquiétude.
dimanche 6 décembre 2009
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