Le coup de coeur de cette semaine est un poème de Rimbaud écrit en mars 1870 alors qu'il n'avait que 16 ans.
La semaine passée, j'ai évoqué le recueillement, le besoin de méditation pour se libérer soi-même et offrir une évasion au coeur, à l'âme mais aussi aux sens. En effet, la méditation permet d'éveiller nos sens, d'en prendre conscience et de les écouter.
Avec ce poème, on dépasse le stade de la pensée et on éveille ses sens au point de ne plus réfléchir, de ne plus penser. La liberté de soi se gagne dès lors par la sensation et non plus par le recueillement.
Ici, l'harmonie du poète naît des sensations. Cette pure sensation lui vient des sens (bleus d'été, fouler, picoté) sans réféchir, avec innocence et liberté (tête nue).
Puis, dans le deuxième quatrain, le poète rêve et s'évade avec les sensations qui emportent l'imaginaire. Ce bain de sensations l'emporte et va éveiller son amour.
Les sens vont mener le poète loin, bien loin, dans une harmonie fusionnelle avec la Nature qui lui offre amour et liberté. La Nature parvient dès lors à offrir au poète ce qu'il pourrait obtenir avec la présence d'une femme.
vendredi 4 décembre 2009
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